Nouveau mousse à Bord !
Bye, Bye Grenada…flâneries dans les Grenadines
Après avoir récupéré de mes émotions, et arrivant en fin de saison cyclonique, nous avons repris la route vers le Nord, en compagnie de Flipper et Zaniah, les bateaux copains…
Le 29 octobre, nous avons quitté Grenada sans vent et ce n’est pas marrant mais puisque nous avons tout notre temps et que la météo est clémente, P’tits Loups 2 a fait des sauts de puce.
Pause à l’Ile Ronde, mouillage sauvage et très tranquille mais sans les copains qui ont préféré avancer au moteur pour rejoindre un mouillage trop urbain à mon goût : Tyrell Bay.
Toutefois, puisqu’il a l’avantage d’offrir du Wifi à condition de pouvoir jeter l’ancre à proximité du restaurant « Lasy Turtle », le lendemain, nous sommes venus les retrouver et avons passé une sympathique petite soirée tous ensemble.
Il y a parfois des beautés inaccessibles même aux plaisanciers…Par exemple, cette plage de rêve au Nord de l’Ile Ronde ne peut s’approcher qu’en annexe et uniquement par mer calme.
Nous sommes venus l’admirer au loin et nous nous sommes fait secouer ! Ah, la beauté exige parfois des sacrifices !
A Tyrell Bay, nous avons pris la décision de nous séparer, les copains étant trop pressés de rejoindre Béquia. Quant à nous, face à un vent molissant, nous avons eu envie de faire les touristes et de découvrir des endroits qui nous étaient inconnus.
Carriacou est une petite île charmante et mérite d’être découverte. Elle possède des mouillages magiques loin des foules.
Comme l’Anse à la Roche et ses adorables pélicans. Cette fois, nous avons enfilé nos chaussures et sommes partis à la découverte du « Marine Trail », selon la traduction « du chemin marin », à travers la forêt tropicale, trouvez l’erreur !
La vue sur les hauteurs est magnifique mais sans appareil photo et des centaines de « nonos » aux trousses, nous ne nous sommes pas attardés !
Pour la suite du programme, Watering Bay à deux heures de navigation en tirant des bords puisque à cette saison, un vent de NE s’installe.
Cette baie se situe sur la côte au vent mais elle est protégée par une barrière de corail.
Comme un bateau s’y est échoué, un petit îlot de sable s’est formé, copie conforme à Morpion mais sans le parasol.
Le contraste de couleur est fabuleux, l’endroit paisible. Il faut toutefois être amariné car avec les marées, le clapot se lève et ça bouge pas mal. Une fois de plus, la beauté a un prix !
Pour faire les douanes de sortie à Hillsborough, nous avons pris un bus à Windward, village de pêcheurs niché dans Watering Bay.
L’intérieur de l’île de Carriacou est pittoresque avec ses petites cases créoles, rustiques. Chacune possède un jardinet clôturé avec ses moutons et ses chèvres. L’atmosphère est rurale et simple. L’appareil photo, un peu trop inquisiteur, est resté dans sa pochette.
Nous avons poursuivi nos sauts de puce jusqu’à Petit St Vincent, petite île privée, aux plages de sable blanc, dans un cadre très reposant.
L’îlot de Morpion est à un pâté de corail, belle occasion pour une balade sportive en kayak, avec l’équipement de snorkeling car les eaux sont peuplées de magnifiques poissons tropicaux dans 50 cm de profondeur.
La prochaine destination est Union, formalités administratives obligent mais le vent nous pousse à Palm Island alors nous continuons à faire les touristes…
Palm Island est aussi une petite île privée occupée en partie par un complexe hôtelier et des villas. Puisque nous sommes en basse saison, la réceptionniste nous autorise à l’explorer à condition de ne pas pénétrer dans la zone réservée aux clients.
Curieusement, au centre de l’île, il y a peu de végétation. Un chemin de sable permet d’en faire le tour et d’accéder à trois superbes plages équipées d’abri farniente !
La vie est douce, et nous prenons le temps de la savourer.
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Le 4 novembre, nous fêtons « 2 ans à bord » enfin un an et onze mois pour moi !
C’est drôle, j’ai l’impression que ça fait une éternité que nous vivons sur l’eau mais que nous sommes arrivés hier car chaque jour, nous faisons de nouvelles découvertes !
Nous ne nous lassons pas d’hisser les voiles et lorsque le vent s’y engouffre, un sentiment grisant de liberté nous envahit et c’est magique.
Cette vie de bohème nous comble. Tous ces paysages nous époustouflent et nous font apprécier la vie.
Au bilan : Que du bonheur même si de temps en temps, nous avons quelques frayeurs !
Petit tour dans les Tobago Cays, les perles des Grenadines où on ne se lasse pas de la beauté des paysages, des dégradés de couleur, du calme des lieux en cette basse saison. Les Rangers sont venus nous faire un coucou mais avec des pares battes cette fois-ci. Surprenant, certaines expressions rappellent vite des souvenirs « Hello Scratch Man » (bonjour, l’homme qui fait des rayures…aux coques des bateaux), et comme par magie, le carnet d’encaissement des frais pour le parc disparaît avec le sourire et les politesses d’usage…
Il ne faut pas abuser des bonnes choses, alors après 3 jours de détente enchanteresse, nous avons hissé les voiles direction Béquia.
Devant un vent « ramollo », nous avons navigué au vent de Canouan et par précaution, nous avons dû appuyer au moteur pour ne pas trop dériver sur la barrière de corail située au Nord de l’île.
Bref, au milieu de l’après-midi, nous avons décidé de virer sur Savana Island pour y passer la nuit. Le mouillage n’est pas fréquenté par les plaisanciers. Seul une famille de pêcheurs y a élu domicile mais elle est très discrète et pas envahissante pour un sou, dommage j’aurai bien aimé manger une langouste au barbecue…
Après une bonne nuit de sommeil, Phil a eu envi de dépoussiérer le matériel de plongée. Le site est idéal pour des plongeurs débutants avec un tombant à 8m, de plus, les fonds marins sont spectaculaires, une véritable féerie aquatique et les poissons tropicaux adorent les bulles !
En fin de matinée, un alizé faible mais régulier s’est installé et nous a permis de rejoindre Béquia où nous attendaient les copains, Tzigane IX et Zaniah.
Tzigane IX est un trimaran de 19 mètres, une véritable maison flottante avec ses petites terrasses extérieures, une grande cuisine qui ferait pâlir plus d’une ménagère, une énorme salle de bain en carrelage et 5 chambres à coucher « queen size » chacune équipée d’un coin toilette. Mais c’est bel et bien un bateau avec 3 postes de commande, un double mât, 5 voiles et qui fuse à 12 nœuds en vitesse de croisière. Son capitaine, Steeve a une pêche d’enfer et Ingrid, sa femme est un véritable cordon bleu qui adore recevoir. C’est pour ça qu’ils font du charter depuis plus de 40 ans, félicitations.
Prochaine escale, La Martinique…
Le temps change, le vent se lève, c’est l’heure de partir !
Le Mercredi 12 novembre, nous hissons les voiles, objectif Baliceaux qui se situe à l’Est de Béquia ce qui nous permettra de naviguer tranquillement au vent des îles de St Vincent et Ste Lucie.
Seulement en voile, nous sommes tributaires du vent qui ne souffle pas toujours dans la direction souhaitée…Et après avoir fait cap sur Kingstown pour virer de bord vers Baliceaux, voilà qu’un énorme grain fonce sur Béquia et nous permet de longer les côtes Sud de St Vincent puis de voguer au vent. Phil est trop content, c’est un signe du ciel, il faut poursuivre notre route. Une fois n’est pas coutume, les plans sont modifiés…A la place d’une petite balade tranquille, nous partons pour une navigation de nuit, et probablement du 24H non stop !
Si l’on veut profiter des vents prisonniers des grains, il faut se situer dans leur Nord mais après avoir fusé à plus de 9 nœuds pendant une petite demi-heure, sachez que pendant la demi-heure suivante c’est pétole, absence totale de vent et oui, il est parti avec le grain ! Quant à vous, il ne vous reste plus qu’à patienter et à prier que le vent revienne ! Parfois l’attente peut être longue et insupportable alors il vaut mieux arriver à convaincre le capitaine de faire ronronner les moteurs un petit moment…Deux petites heures ont suffi pour nous sortir de cette mer d’huile et voguer à 5,5 nœuds…formidable !
La navigation dans le canal a été un plaisir et un dauphin isolé nous a tenu compagnie sur une courte distance. La nuit, tous les chats sont gris…pas les dauphins dont le sillage scintille illuminé par des milliers de petites lucioles. Va falloir qu’on leur apprenne à éclairer les casiers de pêcheurs. P’tits Loups 2 a un nouveau trophée à son palmarès ! Une belle grosse boule qui nous a stoppé net au Sud de Ste Lucie alors que nous naviguions dans la zone des 100 mètres. Pas de chance, il y avait un haut fond de 58 m perdu là, endroit idéal pour poser un casier ! Je tire mon chapeau aux pêcheurs qui doivent avoir une force titanesque pour les remonter à la surface et qui n’ont pas un métier facile surtout avec les plaisanciers qui leur font des farces et les déplacent ! Quant à nous, nous devenons des pros de la manœuvre : bateau à la cap, Phil à l’eau avec un boute de sécurité et un bon couteau à dent, Christine à l’éclairage avec la grosse lampe torche et en 5 minutes, nous sommes libérés et peut être que les poissons aussi…
Ceci est un bon moyen pour ne pas faire le tour de garde suivant : le capitaine après un bain forcé est réveillé et dispo pour barrer !
Finalement, nous sommes arrivés en Martinique en toute facilité avec un petit vent de travers puis arrière et avons jeté l’ancre à 7H du matin dans l’Anse Caritan à Ste Anne, éreintés mais heureux d’être à nouveau sur territoire français. Ce n’est pas que nous sommes chauvins mais nous nous sentons chez nous. Faire l’avitaillement du bateau n’est pas une corvée mais un émerveillement devant le choix des produits, nous sommes subjugués devant les rayons comme des enfants devant des jouets ! Et oui, c’est bientôt Noël !
D’ailleurs avec un peu d’avance, nous avons été gâtés par l’arrivée de Tom, notre moussaillon, chargé de surprises : choucroute alsacienne, fleish schnaka, manala, bredala ! Comme vous l’aurez deviné des bonnes spécialités alsaciennes cuisinées par Arlette, notre mamie cordon bleu.
Nous sommes contents de pouvoir manger des gâteries car d’une part, nous sommes bloqués au Marin à cause de notre guindeau, d’autre part, la météo est exécrable et peu propice à la navigation.
Après 5 jours, tout rentre dans l’ordre, l’ancre est levée, le vent souffle, Tom à la barre et ça repart direction St Pierre au Nord de la Martinique. Les cheveux dans le vent, on avance allégrement et après 5H de navigation très plaisante, nous jetons l’ancre. Phil souhaite visiter le Centre des Sciences situé à la sortie du village au pied du Mont Pelée mais à 16H la billetterie est fermée car il faut prévoir 2H30 pour tout découvrir, tant pis ce sera pour une prochaine fois…
Nous en profitons pour visiter le vieux St Pierre très original avec ses rues pavées et ses ruines, vestiges du séisme du Mont Pelée, survenu le 2 Mai 1902…
Le 16 octobre 2008, c’est la houle provoquée par Omar qui détruit le ponton. C’est effroyable, la force qui est contenue dans une mer en furie, les planches ont été arrachées, soulevées, enchevêtrées !
Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes prêts à affronter une grande distance, au planning 70 miles nautiques pour atteindre Marie Galante en passant au vent de la Dominique.
Le vent est faible, le courant marin puissant, nous luttons pour avancer. Même dans le canal, pourtant réputé pour ses rafales, nous avançons péniblement en crabe. La décision est prise de poursuivre au vent tout en s’aidant des moteurs pour éviter la forte dérive. Finalement, un énorme grain, nous pousse vers le Nord et nous écarte des dangers. La Dominique a dû s’allonger, impossible de la quitter. Les heures tournent mais pas les miles et le soleil se couche nous offrant un magnifique spectacle.
Vingt longues heures seront nécessaires pour arriver à bon port…dur, dur, la vie de marins quand les vents vous boudent !
Marie Galante est toujours aussi douce et reposante mais il faut avancer, là où le vent nous mènera mais surtout à Saint-François car j’ai rendez-vous avec la dermatologue pour une prise de contact et un petit contrôle.
Petite surprise à Ste Anne, nous mouillons devant « French Kiss », nos amis canadiens Agnès, Marc et Caroline, habituellement basés à Saint-Martin. C’est drôle comme le monde est petit chez les voileux, on finit toujours par retrouver les amis même sans se fixer un rendez-vous…
La veille, nous avons dormi dans la baie de la Caravelle devant le Club Méd, et avons été bien protégés de la houle du Nord mais pas de la soirée discothèque qui nous a réveillé à 22H et nous a tenu en éveil jusqu’à 2H du matin. Heureusement la musique était bonne, un peu vieillotte d’après Tom et oui succès des années 80 !
Avec de la patience, on finit toujours par arriver à l’endroit souhaité. Nous sommes dans le splendide mouillage de St François, et bénéficions d’un spectacle riche en couleurs entre les nuances de la mer, les voiles de Kitesurf et planches à voile qui sillonnent le lagon.
Nous restons ici pour quelques jours, le temps de soigner ma peau et profitons d’un peu de wifi pour prendre les cours de Tom...
1er décembre, fin de la saison cyclonique et première fenêtre de l'avent !
Nous ne quittons pas la Guadeloupe sans faire un petit pèlerinage à Destreland et Millénis, véritables centres de faillite pour le porte-monnaie ! Pour les fêtes de Noël, ils se sont mis en beauté. Le spectacle est original et dépaysant.
Après avoir perdu quelques grammes de plus au niveau de ma cuisse droite, nous hissons les voiles pour Petite Terre. A l'entrée de la passe, nous avons droit au comité d'accueil, les dauphins et leurs acrobaties.
Le cadre est toujours aussi sympa, les iguanes fidèles au rendez-vous. Il y a ceux qui se dore la pilule, les aventuriers qui explorent les sentiers et enfin les insouciants, qui se balancent les doigts de pied en éventail en admirant le coucher de soleil...
Petite Terre est un départ stratégique pour naviguer aux côtes au vent de la Guadeloupe et atteindre rapidement Antigua lorsque vous êtes bénis des Dieux, que la mer est calme et que le Dieu Eole n'est pas trop énervé. D'ailleurs on le trouvera même un peu mou, mais la traversée sera un jeu d'enfants. Afin de se distraire, nous inaugurons notre canne à pêche.
Maintenant que nous sommes bien rodés en voile, nous apprenons à pêcher ! Encore un peu trop novices, nous arriverons bredouille mais sans perdre notre leurre, ce qui semble-t-il, est un exploit !
Pour ne pas oublier nos chères traditions, nous confectionnons des "Manalas", un peu difformes mais excellents avant de poursuivre notre route vers le Nord.
Devant une météo se dégradant, nous accélérons le pas et le 9 décembre, nous revoilà dans nos quartiers, à l'Ilet Pinel, malheureusement wifi en panne. A Saint Martin, c'est l'hiver, le vent souffle en rafales, le thermomètre a chuté à 26° et la mer s'est drôlement rafraîchie même notre Tom la trouve froide !
En attendant, la venue du petit "Jésus" et du père Noël, nous faisons une pause et vous souhaitons à tous un très Joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d'année.
Pour Noël, P’tits Loups 2 reçoit des visiteurs...
P’tits Loups 2 met ses habits de fête pour recevoir Géraldine et Loïc en voyage de noces.
Au programme, cabotage autour de St Martin pour apprécier les joies de la navigation et faire découvrir les différentes facettes de l’île : Friars Bay, Grand Case et ses petits lolos avec une démonstration de kite surf par le pro…
En ce mois de Décembre, la météo n’est pas forcément très clémente. Il ne faut pas oublier que nous sommes en hiver et une forte houle nord accompagnée de rafales de vent n’est pas inhabituelle et peut perturber le programme de navigation…
Nous allons nous protéger à Pinel où balade pédestre, snorkeling, virée en voiture gentiment mise à disposition par Evelyne et Dédé et enfin, initiation au kite surf dans la baie du Gallion, occupent nos journées.
Phil et Tom sont mordus malheureusement la météo ne permettra pas d’autres sorties, dommage !
Pour Noël, malgré une alerte météo, mais ayant l’avantage de bien connaître le terrain, nous voguons destination St Barth que nous atteindrons en deux heures grâce à un vent puissant. Je suis toujours impressionnée par les performances du bateau lorsque le vent souffle dans les voiles. Ris ou pas ris, bien réglé ou non, le bateau fuse. Finalement, on apprécie les compétences du capitaine lorsque le vent est faible !
Le 24 décembre, l’église anglicane nous régale de ses chants de Noël puis nous irons réveillonner chez Dame-nature à Colombiers…
veuillez cliquer sur la photo ci-dessus pour les entendre chanter...
Aux Antilles, le Père Noël ne passe pas par la cheminée …heureusement pour lui, petit clin d’œil à Jean Marc qui nous a bien amusé…il vient à la nage, ceci pour rassurer les enfants !
si vous cliquez sur la photo ci-dessus, vous comprendrez pourquoi !
Pour la suite, île Fourche appréciée pour sa tranquillité, Philipsburg pour son shopping, Baie longue pour son wifi et au final Marigot…la boucle est bouclée.
Il est l’heure pour Géraldine et Loïc de retourner sous la neige et dans le froid, brr… Après les séances bronzette, place à la couette...
Quant à nous, nous allons rejoindre les bateaux copains à Pinel pour les festivités de fin d’année, ça rigole, ça rigole…cotillons, serpentins et bu bulles.
veuillez cliquer sur la première photo ci-dessus pour assister aux festivités
L’année 2009 démarre dans la joie et la bonne humeur…yé man, cool man ! L’air antillais, ça vous transforme un homme !
Nous clôturons les fêtes par une galette des rois confection maison et puisque toute bonne chose à une fin, retour à Marigot pour la reprise du boulot !
L’année 2009 est sous le règne du roi Philippe, qu’elle soit douce et agréable pour tous.
Il va être difficile de le destituer, il a trouvé les deux fèves !
A bientôt pour la suite des aventures...